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Environnement : l’essentiel se détruit, ensemble, sauvons-le

L’air pur et sain, les grands arbres qui nous protègent du soleil tout au long de nos routes, de l’eau potable non polluée et un environnement dans lequel il fait bon de vivre. Ce sont des souvenirs, oui, aujourd’hui presque tout à changer.

Une couchée de soleil, à Dougourakoro, quartier périphérique à proximité de Bamako.

Le Mali est un pays sahélo-saharien, l’air est chaud et sec sur une grande partie du territoire. Natif de Diré, un cercle de Tombouctou, à notre enfance, nous ramassions des bouses de vache sèches chaque soir au retour des champs. Nos mamans utilisaient ces bouses pour cuisiner. Déjà, le bois devenait rare, les arbres ont été coupés, soit pour en faire du bois de chauffe ou charbon, soit pour la construction des cases et les toitures de nos maisons en banco.

Dans les villages comme dans les villes, les arbres continuent de tomber, la planète souffre des actions anthropiques et les premiers responsables ignorent ou font semblent d’ignorer ce problème planétaire.

Où sont passés les arbres ?

Si au village, l’importance de l’arbre est réduite aux bois de chauffes et à la construction, à Bamako, c’est une autre histoire. Les arbres sont victimes des infrastructures routières et immobilières, de nos jours les arbres géant et vieux deviennent rares.

Par méconnaissance de leur importance, les quartiers continuent de naître sans l’aménagement d’un espace vert, le pays devient de plus en plus chaud, il y a moins de pluie et l’air aussi est moins oxygéné.

« Si nous ne faisons pas attention, nous risquons tous de ne plus respirer que de l’air pollué dans nos villes. Avec les industries et la rareté de la nature, surtout les arbres qui absorbent le CO2 (dioxyde de carbone) et éjectent l’oxygène ». Affirme le docteur Seydou Mariko.

Comptes tenus de la forte densité des personnes qui vivent à Bamako, d’autres problèmes environnementaux existent. Les déchets solides et liquides deviennent de plus en plus compliqués à gérer.

Le fleuve Niger menacé

Si l’Agence nationale de gestion des stations d’épuration du Mali (ANGESM) existe depuis 2002, et que plusieurs stations d’épuration des eaux usées ont été construites, ce ne sont pas toutes les eaux qui descendent dans le fleuve qui sont traitées. Les caniveaux qui déversent directement dans le fleuve sont nombreux, en général, ils évacuent des eaux venant des hôpitaux, des familles et souvent certaines fosses septiques y sont connectées.

Le constat est triste, car même les déchets industriels et artisanaux, la teinture, finissent leur course dans ce fleuve. Les sachets en plastique et d’autres types de déchets, jetés dans les rues et dans les caniveaux finissent aussi dans ce même fleuve. L’eau est polluée et la biodiversité qui y vive se démunie.

« Je me demande ce qui se passe, je ne croyais pas aux discours de ceux qui parlaient du changement climatique et d’autres problèmes environnementaux, leurs causes et leurs effets. Mais là, c’est sûr, j’y crois. Quand je pêchais avec mon père, nous repartions avec la pirogue pleine de poissons. Maintenant, c’est différent, j’ai du mal à remplir un seau. » me confie un pêcheur à Bamako.

Le Niger, troisième fleuve le plus long soufre, les menaces qui planent sur ce bien commun et vital doivent alerter. Plusieurs secteurs y sont liés, dont l’élevage, l’agriculture et la pêche, ces secteurs sont primordiaux pour le développement du Mali. Tachons de mettre en œuvre des mesures nécessaires pour sauver et protéger ce fleuve.

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Auteur·e

maiga

Commentaires

Niare
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Les cas des fleuves son vraiment inquiètent, il faut qu'ils aient beaucoup de sensibilisation pour que la population prendre conscience du dégât causé .

Dramane Maïga
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Nous sommes là dessus, et nous avons besoin de votre concours aussi.
Nous devons tous nous engagé pour protéger notre planète. Merci pour votre intérêt.

Sidiki keïta
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Force à toi frère

Dramane Maïga
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Merci frère.