Crédit:

Mali : mon quartier, mon reflet

Jeunes et vieux, hommes et femmes d’une partie de Dougouracoro, se sont donnés la main pour protéger leur quartier, le long d’une journée de salubrité.

Si la dégradation environnementale et le dérèglement climatique sont mondiaux, le manque d’initiatives d’assainissement d’envergure manque au Mali, particulièrement dans la capitale.

En effet, le développement d’un quartier doit être un des soucis majeurs de chaque habitant. Et c’est ce qu’ont compris les résidents de ce quartier périphérique, situé à l’Est de Bamako. Unis au sein de l’association du développement de Dougouracoro cité (ADDC), ces braves personnes donnent de leur temps et aussi de leurs moyens pour mettre en valeur leur bien commun.  

Tout d’abord, il faut comprendre que l’initiative a jailli lors d’une réunion de ladite association. Ainsi, un dimanche sur deux, une mobilisation est faite, pour déblayer quelques rues. A cet effet, chacun vient avec son outil (hache, coupe-coupe, Brouettes…). Par ailleurs, d’autres font en plus de leur effort physique, des dons pour financer les travaux d’intérêt commun et pour acheter de l’eau. De plus, les femmes cuisinent le repas collectif, qui suspend généralement les activités de la journée de travail.

Impact environnemental

En fait, la portée de ce que fait ces quelques personnes déterminées est significative, l’intérêt est énorme. Néanmoins, le résultat qui m’a le plus marqué est le nettoyage des rues. Les nouveaux quartiers font généralement face à plusieurs problèmes. Souvent mal aménagés et moins habités, les herbes et les petites plantes poussent sur les parties de terre moins fréquentées. Dont les ruelles.

Aussi, désencombrer des rues facilite le déplacement. Le fait de désherber progressivement, diminue, en plus la multiplication de l’anophèle, qui est source principale de paludisme.

A lire aussi : Le changement climatique : il faut une reconversion énergétique d’urgence

Solidarité

Nous pouvons voir sur cette image, les personnes qui n sont pas forcement de la même génération, mais qui font de cette journée de salubrité, la leur.
Le déblayage

Une des beautés de ces quelques heures, est de voir les personnes de générations différentes, se retrouver pour une cause. Associés par le quartier, de toute évidence, aucune barrière ne sépare ces personnes et elles ont fait de la diversité culturelle et professionnelle, leur atout.

« Cette mobilisation porte ses fruits, elle nous permet non seulement de mettre en valeur notre quartier. Mais aussi, se rencontrer pour mieux se connaître. » Confirme Kandé Diawara, le président de l’ADDC, avant d’ajouter que la mobilisation va continuer pour parfaire l’objective commune.

Une lutte à encourager

En outre les avantages évoqués, notamment la salubrité et l’assainissement. Les activités communes des habitants de ce quartier, bien qu’elles sont effectuées une fois sur deux semaines, permettent d’identifier les parcelles laissées pour espaces publics (école, terrain de foot…) pour ensuite, les protégées.

Le courage, la détermination et le dévouement de ces personnes pour le développement local sont à saluer et encourager. Parce qu’il faut reconnaître, que le nombre de personnes qui mènent ces activités n’atteignent pas 1% de la population qui vive dans le quartier. Cependant, elles se donnent cœurs et âmes durant toute la journée de salubrité, et ce pour le bien de tous.

Au-delà de Dougouracoro cité, cette initiative salutaire et ses semblables doivent être prises partout dans le pays, à travers chaque famille, quartier, commune, arrondissement et cercle. Ainsi, ensemble nous ferons un environnement sain, par la suite servir le Mali.

Partagez

Auteur·e

maiga

Commentaires

Kande Diawara
Répondre

Bonjour,
Juste quelques mots de remercient et d'encouragement.
Toute la population de Dougoulakoro a travers les imams et le chef de village, vous encourage.

Dramane Maïga
Répondre

Merci à vous aussi pour votre détermination pour le quartier. Merci à tous.